Appel Prendre place

PRENDRE PLACE

Pour la ZAD, le moment est venu de passer à l’offensive, et d’arracher la victoire. À nous l’initiative !

La forme de l’occupation de place s’est imposée d’elle-même : elle est dans l’air. Quand elle arrive en ville, la ZAD mute, renaît. Pour le pouvoir, elle perd le côté rassurant, et domestique, de toute « lutte locale ». Nouvelle forme, nouveau lieu. Le territoire d’une lutte franchit toute assignation à résidence.

Aucun cloisonnement n’y résiste. Quand on lance une occupation de place, on emboîte le pas au mouvement contre l’austérité, en toute connaissance de cause. Quand l’énergie, la générosité, quand l’acharnement zadiste rencontrent la puissance de généralisation d’une attaque contre l’économie. Ensemble les deux mouvements trouvent à dépasser leurs manques respectifs, en un certain point, sur une certaine place.

La situation française n’attend qu’un point de départ suffisamment intense et large pour exploser. Il y a trop de raisons de se révolter, et trop peu de points d’appui solides et vivants qui permettraient à la fois que ça tienne, et d’y croire.

L’extrême-droite est en embuscade, elle grandit à mesure que nous reculons, se nourrit seulement de notre défaitisme, de notre lâcheté. Le moindre de nos élans de courage la dissipe.

Tous à Nantes en septembre !

Avec tout ce qu’on voudra pour consolider l’occupation !

Il va falloir manger, il va falloir dormir, s’abriter, faire la fête, et pouvoir tenir.

L’heure n’est plus aux déambulations. On s’installe. Ils voudront nous déloger.

Aussi longtemps qu’on tiendra, on défera le Monde, on construira autre chose.

La civilisation colonise tout, occupons l’occupant !

 

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